Comprendre le métier
Le métier de plâtrier s’exerce dans le secteur du Bâtiment, activité de construction d’édifices des plus variés, publics et privés, particuliers et collectifs, tels que les habitations, écoles, magasins, bâtiments sportifs, usines, bureaux …
Le travail du plâtrier consiste à réaliser des enduits, poser des cloisons et des faux-plafonds. Il intervient dans l’isolation des pièces et accomplit quelques éléments de décoration.
Cloisonner et plafonner sont deux activités centrales du métier de plâtrier-plaquiste. Il intervient après les travaux du maçon pour poser des cloisons, des plafonds ou faux-plafonds en plaques de plâtre. Cette technique dite sèche demande le montage d’éléments préfabriqués en plâtre. Ces éléments incluent souvent une isolation phonique, thermique, qui préserve de l’humidité et qui protège des incendies.Lire la suite ...
Avant de poser une cloison, le plâtrier met en place des rails au sol et au plafond, dans lesquels vont s’encastrer les plaques. Des montants verticaux servent à fixer les plaques entre elles. Une fois les plaques calées dans ces supports, elle sont vissées. Parfois les cloisons de plâtre servent à doubler un mur pour le rénover et en dissimuler les irrégularités ou pour en assurer l’isolation. Dans ce cas, les cloisons en plâtre sont encollées sur le mur.
La technique de la pose des faux-plafonds en plaques de plâtre est similaire. Le plâtrier utilise en plus des suspentes, c’est à dire des tiges vissées dans le plafonds qui soutiennent les carreaux de plâtre. Le plâtrier réserve des emplacements pour les fils électriques, les boîtiers et les luminaires dissimulés sous les plaques de plâtre.
Le plâtre est traditionnellement employé pour enduire les surfaces. Cette technique humide suppose de gâcher, c’est à dire délayer la poudre de plâtre dans l’eau pour obtenir la consistance adéquate. A l’aide d’une taloche, le plâtrier répartit le plâtre sur le mur ou le plafond en commençant par le haut du mur. Ensuite, il lisse l’ensemble avec du plâtre plus liquide à l’aide d’une truelle. Ce travail doit être fait d’une seule traite en raison de la rapidité du séchage de l’enduit.
Les rosaces, corniches, moulures, plafonds à l’ancienne et cheminées sont les éléments décoratifs que le plâtrier est amené à réaliser. Le plâtrier peut se spécialiser dans ces techniques et devenir staffeur, ornemaniste ou stucateur. Les ornements de décoration d’intérieur, en staff ou en stuc sont posés par collage ou par scellement. Le staff, mélange de plâtre avec des fibres de sisal, jute ou chanvre peut être coulé dans tout type de moule. Le stuc est un plâtre teinté dans la masse qui permet entre autres d’imiter le marbre.
Ce métier est également connu sous le nom de : Enduiseur; Maçon-applicateur ; Plâtrier-enduiseur ; Plâtrier-peintre ; Plâtrier-projeteur ; Plâtrier-carreleur ; Staffeur ; Stucateur
Quel serait mon environnement de travail ?
Le plâtrier travaille avec les ouvriers du second œuvre. Il intervient après les maçons et avant les ouvriers de la finition comme les peintres, les menuisiers. L’équipe de plâtrier est plus ou moins étoffée selon l’importance de l’ouvrage. Ils effectuent leurs travaux sous les ordres d’un chef d’équipe qui leur donne les consignes journalières.
Environnement de travail. Ce métier s’exerce le plus souvent à l’abri, à l’intérieur de locaux déjà couverts. Le plâtrier est amené à travailler sur des chantiers variés. Dans l’exercice de son métier, il peut rencontrer quelques désagréments : il doit plonger souvent les mains dans l’eau et il est exposé à la poussière de plâtre. Comme nombre d’ouvriers du bâtiment, il travaille parfois dans des positions inconfortables.
De nombreux déplacements. Au gré des chantiers auxquels il est affecté, le plâtrier en bâtiment effectue des déplacements parfois longs. Les horaires sont réguliers et plutôt matinaux.
Les débouchés sont assurés quelle que soit la taille de la société, entreprise familiale, artisanale travaillant sur des chantiers de particuliers ou grand groupe du BTP. C’est donc un métier porteur dans le secteur du BTP.
Avec 31% des effectifs de moins de 25 ans, les plâtriers sont plus jeunes que la moyenne des ouvriers du bâtiment.
Ai-je les compétences nécessaires ?
Les chefs d'entreprise recherchent avant tout des collaborateurs qualifiés, avec des compétences techniques, capables de travailler en équipe, d'être autonomes et d'établir de bonnes relations avec les clients.
Plus que tout autre métier du bâtiment, si ce n’est celui de peintre, le plâtrier se doit de travailler vite avant que le plâtre ne prenne. La rapidité et l’habileté sont donc des qualités qu’on vous demandera.
Si vous choisissez de vous spécialiser dans le travail du staff et du stuc, votre esprit créatif et votre sens artistique seront mis en valeur.
Comment accéder à ce métier ?
Même si la « formation sur le tas » est toujours possible dans ce secteur, des diplômes nationaux sont recommandés pour l’entrée dans la profession.
Le CAP plâtrier plaquiste ou le CAP staffeur ornemaniste (Certificat d’aptitudes professionnelles) sont la première voie d’accès en alternance et permet d’atteindre le grade d’ouvrier professionnel. Des formations complémentaires existent au même niveau : autre CAP, BEP finition dominante plâtrerie ou le BEP finition dominante plâtrerie peinture (Brevet d’Etudes Professionnelles).
Le BP plâtrerie et plaques (Brevet professionnel), accès au grade de compagnon professionnel, puis le Bac Pro Aménagement et Finition ou le BTS Aménagement, finition permettent la progression jusqu’au niveau Bac+2.
Pour se perfectionner, le plâtrier pourra se former dans les domaines suivants : mise en œuvre des plâtres à l’ancienne, décoration (stuc, staff…), isolation thermique et acoustique…
En savoir plus sur les formations :
Les CAP du BTP www.cap-btp.com
CCCA (Comité de concertation et de coordination de l’apprentissage du BTP) www.ccca-btp.fr
FAF.SAB (Fonds d’assurance formation des salariés de l’artisanat du BTP) www.faf-sab.com
Les pros passionnés ont ici la parole !
« Une formation de sept ans ! » Alexandre, 26 ans, plâtrier
« Le plâtre a quelque chose de magique, on part d’une pierre pour arriver à des choses gigantesques et magnifiques ». Son BEP Plâtrier en poche, Alexandre entame un tour de France organisé par les compagnons du devoir, une association qui offre à des jeunes une formation à des métiers traditionnels, basée sur l’apprentissage, la vie en communauté et le voyage.
Comment évoluer à partir de ce métier ?
Plusieurs niveaux de qualification correspondent à plusieurs degrés de technicité et de responsabilité sur le chantier. Le niveau d’études à l’entrée dans le métier, l’expérience et d’éventuelles formations complémentaires en cours d’exercice permettent au plâtrier de gravir ces échelons.
L'ouvrier d'exécution suit des consignes dans la réalisation de travaux simples.
S’appuyant sur la connaissance des techniques basiques de son métier, l’ouvrier professionnel effectue des travaux habituels et peut être amené à prendre certaines initiatives.
Le compagnon professionnel bénéficie d’une autonomie certaine pour exécuter des travaux délicats. Il peut participer à la formation des jeunes.
L’encadrement de cette équipe incombe au maître-ouvrier. Celui-ci maîtrise parfaitement l’ensemble des techniques du métier, peut réaliser des travaux complexes et sait animer l’équipe d’ouvriers.
Maîtriser les techniques de plusieurs métiers du bâtiment permet d’avoir une vision globale de la construction et d’évoluer vers des postes à responsabilités. La progression hiérarchique conduit aux postes de chef de chantier, qui occupe parfois également la fonction de métreur, puis conducteur de travaux.
Après quelques années d'expérience, le plâtrier peut également envisager de suivre une formation de stucateur ou de staffeur et se spécialiser dans la décoration d’intérieur.
A quels organismes m'adresser pour en savoir plus ?
Organisations professionnelles
FFB Fédération française du bâtiment www.ffbatiment.fr
CAPEB Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment www.capeb.fr
FNSCOP Fédération nationale des SCOP du bâtiment et des travaux publics www.scopbtp.org
FNTP Fédération nationale des travaux publics www.fntp.fr
Le compagnonnage
AOCDTF (Association ouvrière des compagnons du devoir du Tour de France) www.compagnons-du-devoir.com
FNCMB (Fédération nationale compagnonnique des métiers du bâtiment ) www.compagnons.org
Quels sites consulter pour en savoir plus ?
Métiers du BTP – Observatoire des métiers et des qualifications www.metiers-btp.fr
Un avenir solide www.unavenirsolide.com
Le Bâtiment, édité par la FFB www.lebatiment.fr
La cité de la construction www.lacitedelaconstruction.com
Quels ouvrages consulter sur ce métier ?
Parcours : Architecture, urbanisme et BTP, Edition : ONISEP, Marne-la-Vallée, 2006
Voie pro : Construire, aménager, rénover Edition : ONISEP, Marne-la-Vallée, 2004