Comprendre le métier
Le métier de couvreur s'exerce dans le secteur du Bâtiment, activité de construction d’édifices des plus variés, publics et privés, particuliers et collectifs, tels que les habitations, écoles, églises, magasins, bâtiments sportifs, usines, bureaux …
Le couvreur réalise ou répare les toitures de bâtiments collectifs ou de pavillons individuels. Il doit assurer l’étanchéité de l’ensemble et installer les gouttières et le système d’évacuation des eaux de pluie.Lire la suite ...
Le couvreur intervient après le charpentier, et avant les ouvriers du Second Œuvre, qui pourront ainsi s’abriter des intempéries pendant les travaux. A partir des plans et des dimensions de l’ouvrage, le couvreur prévoit la quantité de matériaux nécessaires.
Fixer les supports des matériaux de couverture sur la charpente pour préparer la surface à couvrir constitue une étape préalable. Le couvreur doit fixer les lattes et les tasseaux qui devront recevoir ensuite les éléments, tuiles ou ardoises, de la couverture.
Tuiles mécaniques ou tuiles plates, tuiles canal, ardoises naturelles, zinc, cuivre ou acier en longues feuilles … sont les matériaux usuels auxquels correspond autant de techniques différentes. Le couvreur cloue, crochète, boulonne ou rivète ces éléments sur les tasseaux.
L’étanchéité de la couverture est réalisée aux jonctions des pentes (noue, arête, faîte) Il réalise également l'isolation thermique par l'extérieur en toiture.
Le couvreur installe ensuite les accessoires qui permettront d'assurer l'évacuation des eaux de pluie (chéneaux, gouttières, descentes), les éléments ornementaux (girouette, coq d'église) ainsi que les lucarnes de toit et les capteurs solaires, thermiques et photovoltaîques. Il assure également le raccord de base des cheminées.
Le métier de couvreur est également connu sous le nom de : Couvreur ardoisier, Couvreur ferblantier, Couvreur en monuments historiques, Couvreur tuilier, Couvreur zingueur.
Quel serait mon environnement de travail ?
Les couvreurs-zingueurs affectés à une construction travaillent généralement dans une équipe constituée de trois personnes : ouvrier professionnel, compagnon, manœuvre sous les ordres d’un chef d’équipe. Celui-ci donne chaque jour des consignes orales.
Le travail de couvreur s’exerce en hauteur. En raison de la dangerosité de la position, les couvreurs mettent en oeuvre systématiquement des mesures de prévention, avec en priorité des protections collectives, et dans certains cas des équipements de protection individuels: harnais, baudriers. Les couvreurs travaillent souvent agenouillés et accroupis.
Couverture et plomberie sont traditionnellement deux activités associées dans une même entreprise. Ce qui explique le regroupement de ces entreprises dans l’Union Nationale de Couverture Plomberie (UNCP). Actuellement, les travaux de couverture sont de plus en plus associés aux entreprises de charpenterie.
L'activité connaît des horaires généralement réguliers mais comporte des déplacements fréquents en fonction des chantiers d’affectation.
Avec 34% de moins de 30 ans, le métier de couvreur est un peu plus jeune que la moyenne de l’ensemble des emplois d’ouvriers du Bâtiment.
Ai-je les compétences nécessaires ?
Les chefs d'entreprise recherchent des collaborateurs qualifiés, avec des compétences techniques, capables aussi bien de travailler en équipe que d'être autonomes, et en mesure d'établir de bonnes relations avec les clients.
Ce travail s’exerce en hauteur et demande au couvreur, le sens de l’équilibre et de l’agilité. Il ne peut souffrir de vertige.
L'ouvrier doit travailler avec soin pour la pose du revêtement et avec rigueur dans l’application des règles de sécurité.
Comment accéder à ce métier ?
Même si la « formation sur le tas » est toujours possible dans ce secteur, des diplômes nationaux sont recommandés pour l’entrée dans la profession.
Le CAP Couvreur (Certificat d’aptitudes professionnelles) est la première voie d’accès en alternance et permet d’atteindre le grade d’ouvrier professionnel. Des formations complémentaires existent au même niveau : autre CAP comme par exemple le CAP Etancheur du BTP ou le CAP Installateur thermique, BEP Techniques du toit (Brevet d’Etudes Professionnelles).
Les BP Couvreur (Brevet professionnel) et BP Etanchéité du bâtiment et des travaux publics, accès au grade de compagnon professionnel, puis le Bac Pro Construction bâtiment gros œuvre, le Bac STI Génie civil et le BTS Charpente, couverture (Brevet de Technicien Supérieur) ou le BTS Enveloppe du bâtiment, façades étanchéité permettent la progression jusqu’au niveau Bac+2.
Pour se perfectionner, le couvreur pourra se former dans les domaines suivants : pose de couvertures traditionnelles, travail pour du patrimoine ancien ou des monuments historiques, pose d’étanchéité, installation de panneaux solaires thermiques ou photovoltaïques.
En savoir plus sur les formations :
Les CAP du BTP www.cap-btp.com
CCCA
Comité de concertation et de coordination de l’apprentissage du BTP www.ccca-btp.fr
FAF.SAB
Fonds d’assurance formation des salariés de l’artisanat du BTP www.faf-sab.com
Comment évoluer à partir de ce métier ?
Plusieurs niveaux de qualification correspondent à plusieurs degrés de technicité et de responsabilité sur le chantier. Le niveau d’études à l’entrée dans le métier, l’expérience et d’éventuelles formations complémentaires en cours d’exercice permettent au couvreur de gravir ces échelons.
L'ouvrier d'exécution suit des consignes dans la réalisation de travaux simples.
S’appuyant sur la connaissance des techniques basiques de son métier, l’ouvrier professionnel effectue des travaux habituels et peut être amené à prendre certaines initiatives.
Le compagnon professionnel bénéficie d’une autonomie certaine pour exécuter des travaux délicats. Il peut participer à la formation des jeunes.
L’encadrement de cette équipe incombe au maître-ouvrier. Celui-ci maîtrise parfaitement l’ensemble des techniques du métier, peut réaliser des travaux complexes et sait animer l’équipe d’ouvriers.
Maîtriser les techniques de plusieurs métiers du bâtiment permet d’avoir une vision globale de la construction et d’évoluer vers des postes à responsabilités. La progression hiérarchique conduit aux postes de chef de chantier, qui occupe parfois également la fonction de métreur, puis conducteur de travaux.
Après quelques années d'expérience, le couvreur peut également envisager de s'installer à son compte, après avoir acquis des bases en comptabilité et en gestion.
Quels sont les métiers proches accessibles ?
Charpentier.
Maçon.
Menuisier.
A quels organismes m'adresser pour en savoir plus ?
Organisations professionnelles
FFB Fédération française du bâtiment www.ffbatiment.fr
CAPEB Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment www.capeb.fr
FNSCOP Fédération nationale des SCOP du bâtiment et des travaux publics www.scopbtp.org
FNTP Fédération nationale des travaux publics www.fntp.fr
Le compagnonnage
AOCDTF
Association ouvrière des compagnons du devoir du Tour de France www.compagnons-du-devoir.com
FNCMB
Fédération nationale compagnonnique des métiers du bâtiment www.compagnons.org
Quels sites consulter pour en savoir plus ?
Métiers du BTP – Observatoire des métiers et des qualifications www.metiers-btp.fr
Un avenir solide www.unavenirsolide.com
Le Bâtiment, édité par la FFB www.lebatiment.fr
La cité de la construction www.lacitedelaconstruction.com
Quels ouvrages consulter sur ce métier ?
Parcours : Architecture, urbanisme et BTP, Edition : ONISEP, Marne-la-Vallée, 2006
Voie pro : Construire, aménager, rénover Edition : ONISEP, Marne-la-Vallée, 2004