Comprendre le métier
Le métier de menuisier se retrouve à la fois dans l’industrie du Bâtiment, activité de construction d’édifices des plus variés, publics et privés, particuliers et collectifs, tels que les habitations, écoles, magasins, bâtiments sportifs, usines, bureaux … et celle des Travaux Publics, activité de réalisation des infrastructures telles que routes, canalisations, ponts, barrages, pistes d’aéroport.
Le menuisier intervient pendant la phase dite de Second Œuvre, dans le cadre de l’aménagement et des finitions de la construction.Lire la suite ...
Le menuisier s’occupe de la conception, du façonnage, de la restauration, de l’assemblage et de la pose des éléments de bois brut ou de matériaux composites tels que portes, fenêtres, volets, placards, parquets, escaliers… dans l’aménagement de locaux de toute nature et de toute destination.
Tracer les mesures et débiter les plaques de matériaux composites ou de bois brut est la première étape du travail de menuisier pour obtenir les planches et les éléments qui seront posés ou assemblés en cours de construction. Il manie pour cela les instruments de mesure tels que le mètre, l’équerre, le compas à pointe sèche.
Avec une certaine technicité, il sait optimiser les débits et se doit d’anticiper l’esthétique du produit fini. Après la coupe, le bois est raboté, porté aux dimensions finales et rendu plan.
Le menuisier usine les pièces obtenues : il réalise les tenons et mortaises en prévision de l’assemblage, il façonne le bois pour faire des entailles et des moulures.
Les pièces sont ensuite assemblées, à l’aide de chevilles ou de colle pour les ensembles simples, ou bien à l’aide de vis pour des ensembles plus élaborés comme les meubles et les parties d’escalier. Il s’agit ensuite d’aligner les différents éléments et d’en vérifier la planéité.
Pour la finition, le menuisier ponce le bois et efface les traces de colle, pose les ferronneries, les vitrages, les films d’étanchéité, applique les traitements de surface : vernis brillant, céruse, laques…
La pose se fait sur le chantier où le menuisier travaille en collaboration avec les autres ouvriers du Bâtiment.
Le métier de menuisier est également connu sous le nom de : Charpentier, Réalisateur d'ouvrages en bois et matériaux associés, Menuisier Charpentier naval, Chef d'équipe en menuiserie, Emballeur bois, Escaliéteur, Maquettiste bois, Menuisier d'agencement, Menuisier-maquettiste, Menuisier en meubles, Menuisier en sièges, Prototypiste bois, Restaurateur de meubles, Menuisier d'atelier, Chantourneur, Chef d'équipe de fabrication façonnage bois, Toupilleur, Toupilleur à la volante, Tourneur sur bois, Façonneur bois et matériaux associés (production de série), Agent d'usinage machines à bois traditionnelles, Emballeur.
Quel serait mon environnement de travail ?
Le travail du menuisier se partage entre l’atelier où les éléments de bois sont préparés et les chantiers où ils sont posés.
A l’atelier, le menuisier connaît des horaires réguliers et un lieu de travail fixe. Il travaille sous les ordres du chef d’atelier.
L’utilisation de machines-outils est la règle dans toutes les étapes de la préparation des éléments, et le menuisier professionnel est tenu de maîtriser leur emploi et de contrôler le respect des normes de sécurité.
Sur le chantier, le menuisier travaille, seul ou en équipe, mais en collaboration avec les autres ouvriers et sous la direction du chef de pose.
La demande de menuisiers qualifiés ira en augmentant pour répondre aux attentes nouvelles de la clientèle et aux transformations à venir dans la construction, car le bois constitue un atout dans les logiques de développement durable. C’est donc un métier porteur dans le secteur du BTP.
Avec 32% des effectifs de moins de 25 ans, les menuisiers sont plus jeunes que la moyenne des ouvriers du Bâtiment.
Ai-je les compétences nécessaires ?
Les chefs d'entreprise recherchent avant tout des collaborateurs qualifiés, avec des compétences techniques, capables de travailler en équipe, d'être autonomes et d'établir de bonnes relations avec les clients.
Travailler d’après les plans, effectuer les tracés nécessitent d’avoir un certain sens de la géométrie et de la minutie pour que le résultat soit conforme au cahier des charges et que les pièces s’emboîtent parfaitement.
Vous serez tenu d’être à la fois habile dans vos gestes professionnels, mais aussi de posséder des notions d’esthétique et d’harmonie des volumes.
Comment accéder à ce métier ?
Même si la « formation sur le tas » est toujours possible dans ce secteur, des diplômes nationaux sont recommandés pour l’entrée dans la profession.
Les CAP Menuisier fabricant de menuiserie (Certificat d’aptitudes professionnelles), ou CAP Menuisier installateur est la première voie d’accès en alternance et permet d’atteindre le grade d’ouvrier professionnel. Des formations complémentaires existent au même niveau, comme le BEP Métiers du bois (Brevet d’Etudes Professionnelles).
Le BP Menuisier (Brevet professionnel), accès au grade de compagnon professionnel, puis le Bac Pro Technicien menuisier agenceur et le BTS Agencement de l’environnement architectural (Brevet de Technicien Supérieur) permettent la progression jusqu’au niveau Bac+2.
Pour se perfectionner, le menuisier pourra se former dans les domaines suivants : matériaux composites, finitions et résines de synthèse, ouvrages traditionnels et copie d’ancien, pose de parquet…
En savoir plus sur les formations :
Les CAP du BTP www.cap-btp.com
CCCA (Comité de concertation et de coordination de l’apprentissage du BTP) www.ccca-btp.fr
FAF.SAB (Fonds d’assurance formation des salariés de l’artisanat du BTP) www.faf-sab.com
Comment évoluer à partir de ce métier ?
Plusieurs niveaux de qualification correspondent à plusieurs degrés de technicité et de responsabilité sur le chantier. Le niveau d’études à l’entrée dans le métier, l’expérience et d’éventuelles formations complémentaires en cours d’exercice permettent au menuisier de gravir ces échelons.
L'ouvrier d'exécution suit des consignes dans la réalisation de travaux simples.
S’appuyant sur la connaissance des techniques basiques de son métier, l’ouvrier professionnel effectue des travaux habituels et peut être amené à prendre certaines initiatives.
Le compagnon professionnel bénéficie d’une autonomie certaine pour exécuter des travaux délicats. Il peut participer à la formation des jeunes.
L’encadrement de cette équipe incombe au maître-ouvrier. Celui-ci maîtrise parfaitement l’ensemble des techniques du métier, peut réaliser des travaux complexes et sait animer l’équipe d’ouvriers.
Maîtriser les techniques de plusieurs métiers du bâtiment permet d’avoir une vision globale de la construction et d’évoluer vers des postes à responsabilités. La progression hiérarchique conduit aux postes de chef de chantier, qui occupe parfois également la fonction de métreur, puis conducteur de travaux.
Après quelques années d'expérience, le couvreur peut également envisager de s'installer à son compte, après avoir acquis des bases en comptabilité et en gestion.
Quels sont les métiers proches accessibles ?
Charpentier
Ebéniste
Couvreur
A quels organismes m'adresser pour en savoir plus ?
Organisations professionnelles
FFB Fédération française du bâtiment www.ffbatiment.fr
CAPEB Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment www.capeb.fr
FNSCOP Fédération nationale des SCOP du bâtiment et des travaux publics www.scopbtp.org
FNTP Fédération nationale des travaux publics www.fntp.fr
Le compagnonnage
AOCDTF (Association ouvrière des compagnons du devoir du Tour de France) www.compagnons-du-devoir.com
FNCMB (Fédération nationale compagnonnique des métiers du bâtiment ) www.compagnons.org
Quels sites consulter pour en savoir plus ?
Métiers du BTP – Observatoire des métiers et des qualifications www.metiers-btp.fr
Un avenir solide www.unavenirsolide.com
Le Bâtiment, édité par la FFB www.lebatiment.fr
La cité de la construction www.lacitedelaconstruction.com
Quels ouvrages consulter sur ce métier ?
Parcours : Architecture, urbanisme et BTP, Edition : ONISEP, Marne-la-Vallée, 2006
Voie pro : Construire, aménager, rénover Edition : ONISEP, Marne-la-Vallée, 2004