La santé mentale des salariés : un nouvel enjeu pour les entreprises
Mis à jour le 14 Juin 2022
charlene.raymond
De nombreuses études l’ont déjà démontré, le bien-être des salariés a un impact sur leur productivité. Selon une enquête réalisée par Saïd Business School de l’Université d’Oxford en octobre 2019, les salariés heureux sont 13% plus productifs.
Cependant, la crise sanitaire du coronavirus a eu un impact négatif sur la santé mentale. Emploi en danger, télétravail, chômage partiel ou total, obligation de se rendre sur le lieu de travail, toutes ces situations délicates associées au confinement ont eu des répercussions psychologiques importantes sur un grand nombre d’actifs.
Aujourd’hui, si les entreprises veulent mettre toutes les chances de leur côté pour se relever de cette crise mondiale, elles doivent porter une attention particulière au moral et à la santé mentale de leurs employés.
Plus de stress et moins de motivation
En avril dernier, après un mois de confinement, une enquête d’Opinionway pour Empreinte humaine a révélé que :
- 44% des salariés étaient en situation de détresse psychologique,
- 25% indiquaient que leur motivation professionnelle s’était dégradée,
- 25% présentaient un risque de dépression nécessitant d’être traitée.
Cette étude avait pour but de sensibiliser les entreprises aux conséquences de la crise sur le bien-être et la santé mentale de leurs employés, et ainsi mieux prévoir la sortie de crise. Car s’il est indispensable de mettre en place et de faire respecter les gestes barrières pour assurer la sécurité sanitaire au travail, il est tout aussi essentiel d’instaurer des actions pour améliorer le moral et la sécurité psychologique des salariés, et ainsi garantir une reprise efficace.
L’impact de la santé mentale
En temps normal, les conditions de travail, les relations avec ses collègues et son responsable, la reconnaissance et la mise en valeur de ses compétences sont autant d’éléments qui ont un impact sur la santé mentale des salariés.
Cependant, l’apparition de la pandémie a engendré un taux de stress et d’anxiété élevé. On voit alors apparaître divers troubles psychologiques et comportementaux tels que la paranoïa de travailler avec des potentiels porteurs du virus, la dépression, l’angoisse que ses proches soient contaminés ou encore la crainte que cette situation ne s’éternise.
Au travail, les salariés ne sont donc pas totalement sereins, ils ont des difficultés à se concentrer et perdent leur motivation. D’autres sont dans une telle détresse psychologique qu’ils préfèrent rester chez eux. Difficile pour les entreprises d’être productives et d’assurer une reprise efficace dans ces conditions.
L’importance du bonheur en entreprise
Les études américaines du MIT ou de Harvard ont démontré que les salariés heureux sont six fois moins absents, neuf fois plus loyaux, 55% plus créatifs et 31% plus productifs.
Aujourd’hui, les entreprises commencent à comprendre l’importance du bien-être de leurs salariés. Un nouveau poste a d’ailleurs fait son apparition : le Chief Happiness Officer, autrement dit le Responsable du bonheur en entreprise dont la mission est de prendre soin des autres employés afin d’améliorer leur performance.
Enfin, les entreprises doivent être à l’écoute de leurs employés et leur apporter un soutien émotionnel continu et adapté. Elles doivent également être transparentes et les informer de la stratégie choisie et des décisions prises pour faire face à la situation actuelle. Un comportement qui permet de rassurer les salariés, d’apaiser leurs angoisses et qui contribue à maintenir leur productivité.