Les dangers de l’hyperconnexion en télétravail
Mis à jour le 14 Juin 2022
andrei.pak
La crise sanitaire a obligé beaucoup de salariés à travailler autrement, et notamment en télétravail. Résultat : on ne compte plus les heures passées devant les écrans.
L’agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) a consacré dernièrement une étude sur le télétravail en temps de crise. Il est ressort que 64% des répondants disent vivre des situations de surconnexion.
Quels sont les dangers de l’hyperconnexion ? Comment les prévenir ? Focus sur un phénomène de société.
Hyperconnexion : définition simple
L’hyperconnexion numérique ou digitale se caractérise par un trop-plein d’informations et de sollicitations : notifications, mails, interactions, etc.
Socialement parlant, il est d’usage de penser qu’être hyperconnecté, c’est être quelqu’un de dynamique, flexible, efficace… Or, dans les faits, la réalité est bien différente, car l’hyperconnectivité peut avoir des effets néfastes sur votre santé.
Elle est source :
de stress et d’énervement,
de fatigue visuelle et maux de tête,
de perte de concentration
de panique (cf la nomophobie, la peur de se retrouver sans son portable),
et peut même créer des dépendances.
Quels sont les risques de l’hyperconnexion en télétravail ?
Durant la pandémie de Covid-19, 63% des employés en télétravail ont déclaré travailler plus qu’habituellement. Rien d’étonnant à cela : plus de temps de transport à prendre en compte, moins de pauses-café entre collègues, déjeuner sur le pouce le midi… Le tout souvent couplé à une surcharge de travail.
En effet, de nombreuses plateformes collaboratives permettent de rester connecté à son travail (Google Drive, Zoom, Slack, outils de connexion à distance, etc.) pour une continuité de l’activité. Mais ils peuvent aussi créer un sentiment de surcharge informationnelle et communicationnelle. Mails, notifications, discussions sur le réseau interne font peu à peu croitre la charge mentale. Cette infobésité nuit à la concentration, à la créativité et la qualité de vie au travail du salarié, lui faisant perdre jusqu’à 28% de productivité.
4 conseils pour lutter contre l’hyperconnexion au travail
Plusieurs actions peuvent vous aider à limiter la surconnexion :
Mettez des frontières entre vie privée et vie professionnelle : connectez-vous uniquement sur vos horaires de travail et ne consultez plus vos mails après. Saviez-vous que 80% des cadres consultent plusieurs fois par jour leurs mails professionnels pendant leur temps privé, 93% pendant leurs congés ? Faites valoir votre droit à la déconnexion.
Organisez votre cadre de travail dans un espace calme, faites un planning quotidien en alternant les tâches devant l’écran et les tâches qui ne nécessitent pas d’être connecté (brainstorming, appels téléphoniques…). Surtout, n’hésitez pas à poser des questions à votre entreprise en cas de difficultés et à vous faire aider par la médecine du travail.
Faites régulièrement des pauses durant la journée : buvez un café, prenez l’air cinq minutes ou faites quelques étirements… Vous verrez, vous serez plus concentré et plus productif.
Utilisez un agenda partagé avec vos collègues sur lequel chacun note ses moments de disponibilité et fixe des moments de réunion pour débattre des actions en cours. Cela évite les sollicitations non désirées et vous permet à tous de gagner du temps.
Si le télétravail favorise l’hyperconnexion, il est important de ne pas laisser la vie professionnelle grignoter du temps personnel sans y prendre garde. Essayez d’éloigner vos outils numériques hors des horaires de bureau et ne soyez pas sur-réactif lorsqu’une demande professionnelle vous parvient.
Nous espérons que cet article vous aidera à y voir plus clair !