Comment refuser une offre d'emploi ?
Mis à jour le 14 Juin 2022
andrei.pak
Dans certains cas, le candidat à un recrutement se trouve dans la situation où c’est à lui de signifier à l’entreprise qui veut le recruter son refus d’une proposition d’embauche. Si cette configuration paraît au premier abord enviable – elle est bien plus agréable pour le candidat que de recevoir une fin de non recevoir après une candidature à un emploi – elle n’en est pas moins problématique.
Comment faire savoir à l’employeur sa décision ? Quels sont les mots à employer ? Dans quel délai, et par quel moyen exprimer son choix ?
Quels que soient les motifs avancés, une seule préoccupation doit animer les réflexions du candidat : que l’employeur reste sur la bonne impression que lui avait laissé le profil du candidat, afin de ne pas se couper de nouvelles opportunités.
Faire part à l’entreprise de sa décision de refuser un emploi dès que possible
Quand et comment mettre fin à un processus de recrutement ?
La réponse à la question est simple : le (la) candidat(e) doit faire savoir au recruteur qu’il (elle) souhaite refuser la proposition d’embauche dès que la décision définitive est prise.
La décision doit en effet être « définitive », car tant que dure le processus de recrutement, le candidat peut encore affiner son choix. C’est même la raison d’être du processus : permettre au recruteur de se faire une opinion de la candidature, mais aussi permettre au candidat de mieux connaître l’emploi proposé !
Par exemple, si le salaire est un élément déterminant, le candidat doit savoir que ce point ne sera probablement pas examiné dès le premier entretien d’embauche.
Néanmoins, plus le processus est avancé, plus il est délicat et urgent de faire connaître son choix : le temps du recruteur est précieux, celui du candidat aussi !
Il est également illusoire d’attendre que le recruteur demande au salarié s’il veut vraiment le poste pour lui expliquer que finalement, il n’en veut plus : pour l’entreprise, si le candidat candidate, c’est qu’il veut aller au bout.
Quant au médium à utiliser pour communiquer sa décision, une bonne pratique consiste à l’adapter au canal de communication utilisé à ce stade du processus de recrutement :
Par e-mail au début du processus,
Par un appel téléphonique si le candidat a lui-même déjà été contacté par téléphone ;
Évitez quand même les SMS !
Il est assez maladroit de décliner la proposition en plein entretien d’embauche – même les recruteurs ne rejettent pas une candidature dans ce contexte, mais après un minimum de réflexions.
Est-il possible de décliner une offre d’emploi après l’avoir acceptée ?
Comme indiqué précédemment, plus le processus de recrutement est avancé, plus il est délicat de décliner une proposition de recrutement. C’est d’autant plus vrai lorsque la proposition a été acceptée par le candidat ! Mais les deux parties restent libres, et il est toujours possible, à tout moment, de refuser un emploi. Même après la signature du contrat de travail, une « période d’essai » d’au moins un mois pour un CDI, parfois jusqu’à un an, est presque systématiquement mise en place. Il est pendant cette période plus simple tant pour le salarié que pour l’employeur de mettre fin à la collaboration. Dans ce dernier cas néanmoins, il est fortement recommandé au salarié de demander un rendez-vous physique au représentant RH pour communiquer sa décision. Le salarié n’aimerait pas être congédié par texto ou par e-mail – le patron non plus.
Faire preuve de transparence dans son refus
Expliquer les motifs
Il est simplement normal qu’un recruteur veuille savoir pourquoi la proposition d’embauche a été refusée.
Il est préférable de précéder la demande et d’annoncer soi-même, en toute transparence, les raisons de son choix.
Et tous les motifs ou presque sont parfaitement légitimes, tant qu’ils sont formulés élégamment :
Si le salaire est insuffisant, les demandeurs d’emploi pourront annoncer qu’ils privilégient « une meilleure proposition salariale » ou « de meilleures conditions »,
Si le poste apparaît trop exigeant, qu’ils cherchent « des missions mieux en rapport avec (leurs) compétences professionnelles »,
Si le recruteur ou les autres collaborateurs leur ont fait mauvaise impression, qu’ils auront « du mal à s’adapter à la culture d’entreprise », Tous ces motifs sont également valables pour justifier du choix d’une autre proposition d’embauche, lorsqu’après mûre réflexion, le candidat a dû choisir entre deux offres d’emploi.
Etre clair et définitif
Certes, il faut rester courtois et élégant, mais le candidat ne doit pas perdre de vue que le plus important est d’être clair : le recruteur doit avoir compris que la décision est définitive. Lorsque le candidat lui parle de « meilleure proposition salariale » recherchée par exemple, il ne doit pas imaginer qu’il s’agit d’une technique pour demander une augmentation de salaire ! Plus particulièrement quand le candidat veut trouver un emploi de cadre, il faut donc qu’il annonce clairement son refus – les recruteurs sont habitués à être eux-mêmes mis en concurrence.
Enfin, il est tout particulièrement important de prévenir rapidement le contact, et d’exploser clairement, précisément et poliment ses raisons lorsque ce contact n’est pas le recruteur mais un consultant de cabinet de recrutement.
En effet, il se peut très bien que le candidat se retrouve plus vite qu’il n’imagine dans une situation où il cherche à nouveau un emploi. Et si le candidat a fait bonne impression auprès du cabinet de recrutement, il sera heureux de recevoir d’autres propositions de ce cabinet, plutôt que d’être obligé de recourir aux services de Pôle Emploi voire de toucher des allocations chômage…
Le refus d’une offre d’emploi doit être annoncé dès que possible, avec des mots choisis, par un canal adapté. S’il faut rester élégant en toutes circonstances, la situation ne doit pas causer de stress inutile : en effet, les candidats comme leurs employeurs restent libres de mettre fin à l’aventure à tout moment. L’essentiel étant d’utiliser les modalités adaptées à ce moment…
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Certes, un candidat doit être clair et rapide lorsqu’il prévient un recruteur pour décliner une proposition de poste, mais ce qui paraît clair à l’un ne le sera pas forcément pour l’autre !
Dans cette situation comme dans d’autres au cours d’un recrutement, le meilleur conseil pour le candidat est de se mettre autant que possible dans la peau du recruteur, ce qui implique :
Et surtout, en toutes circonstances, d’être honnête en entretien d’embauche.
Il en va de l’intérêt du candidat, autant que de celui du recruteur !