Comment parler de vos échecs en entretien ?

Mis à jour le 14 Juin 2022
sophie.feraud
Trous dans le CV, périodes d’essai non validées, fins de contrat anticipées… Rares sont les carrières qui ne sont pas ponctuées d’échecs. Vouloir les cacher à son futur employeur serait une erreur : il lui suffirait d’un mail pour savoir ce qu’il en est réellement. Alors comment aborder ce sujet sensible lorsque l’on cherche à convaincre un recruteur ?
Pour parler de vos échecs en entretien, il vous faudra donc en tirer les leçons. Montrez à votre employeur potentiel que vous avez faite vôtre la devise de Nelson Mandela : « je ne perds jamais : soit je gagne, soit j’apprends ».
Admettre ses erreurs
Un échec professionnel peut laisser place au ressentiment envers son employeur ou ses collaborateurs d’alors, à l’idée qu’on n’a pas été reconnu à sa juste valeur. Mais lors d’un entretien, rejeter la faute de cet échec sur des tiers ne jouerait pas en votre faveur. A l’heure où les savoir-être et les soft skills n’ont jamais été tant valorisés, le recruteur ne doit pas douter de votre capacité à développer des relations de professionnelles harmonieuses et à travailler en équipe. Exprimer de l’aigreur ou se victimiser excessivement pourrait au contraire donner l’image d’une personne immature, à laquelle il sera difficile de faire des critiques constructives en cas d’embauche. Il vous faudra donc admettre avant tout vos éventuelles erreurs et votre part de responsabilité dans cet échec.Dire ce que l’on en a appris
Si l’on ne camoufle pas l’échec et qu’on en porte la responsabilité, comment dès lors paraître compétent et convaincre un recruteur ? Il vous faudra d’abord identifier les enseignements que vous avez tirés de vos échecs. Chaque expérience négative doit être présentée comme une opportunité dont vous avez tiré les leçons. C’est seulement ainsi qu’une faille dans un parcours peut devenir un point fort et une preuve d’expérience.L’exemple de la démission
Les employés démissionnaires peuvent effrayer les recruteurs. Dans certains métiers où la formation est primordiale, les départs inopinés de salariés pèsent lourdement sur les projets et en particulier sur leurs délais de réalisation. Pour rassurer le recruteur, il est donc indispensable d’expliquer en détail pourquoi l’on a démissionné et en quoi cette expérience a été utile à la définition de son projet professionnel. La suite de l’entretien devra alors montrer la stabilité de ce projet professionnel et sa correspondance avec le poste proposé.Le cas du chômage prolongé
Parmi les éléments d’un CV qui peuvent attirer négativement l’attention du recruteur, les longues périodes d’inactivité figurent parmi les plus visibles. Si ce chômage était volontaire, il vous faudra dès que possible en mentionner la raison : année sabbatique, tour du monde, projet artistique ou sportif, éducation d’enfants, etc. S’il est subi, charge à vous de montrer à votre interlocuteur que chômage n’est pas synonyme d’inactivité : mentionnez toutes vos activités associatives, formations suivies, vos intérêts intellectuels et vos pratiques artistiques. Dans les deux cas, vous aurez l’occasion de montrer ce que vos activités extra-professionnelles ce que vous ont appris, les savoir-être qui pourront vous être utiles dans votre travail.Pour parler de vos échecs en entretien, il vous faudra donc en tirer les leçons. Montrez à votre employeur potentiel que vous avez faite vôtre la devise de Nelson Mandela : « je ne perds jamais : soit je gagne, soit j’apprends ».
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