Météo de l'emploi du 21 Mars 2016

Retrouvez la Météo de l'emploi tous les 15 jours dans Télématin sur France 2 et soyez informés des tendances du marché de l'emploi près de chez vous. L'émission du 21/03/2016 avait pour thème :

Banque Assurance

Les principaux chiffres et tendances du secteur

En tant que particulier, il est parfois difficile de distinguer, parmi les principaux acteurs du marché, ceux qui ne sont que des banquiers et ceux qui ne sont que des assureurs : aujourd’hui, la plupart des acteurs sont à la fois Banque et Assurance. Qui plus est, ces deux secteurs, sont aujourd’hui confrontés à des enjeux similaires.

Mais d’abord, force est de constatée que, pour la majorité des acteurs du secteur, les conséquences de la crise financière de 2008 – 2009 sont désormais derrière eux. Ainsi le modèle bancaire français ressort de la crise plutôt conforté : aucune banque universelle française n’a en effet fait l’objet d’une opération publique de sauvetage, et elles ont retrouvé leur niveau de profitabilité d’avant crise.

Pour autant, dans la banque, comme dans l’assurance, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Voici quelques exemples qui l’illustrent :

1. Des contraintes réglementaires beaucoup plus contraingantes : C’est la conséquence directe de la crise de 2008. Les contraintes ont été renforcées pour éviter qu’un tel scénario ne puisse se reproduire. Dans la banque, les nouvelles normes sont inscrites dans Les Accords de Bâle III, plus communément appelé Bâle III. Dans l’Assurance, c’est Solvency II. Dans la Banque, l’arsenal réglementaire s’est notamment renforcé dans les domaines de la prévention des risques systémiques et de la protection des investisseurs. Ces contraintes contribuent à peser sur la profitabilité des établissements bancaires et les amènent à repenser leur stratégie et leur modèle opérationnel. Dans l’Assurance, ces nouvelles normes définissent les règles de calcul du montant des réserves légales, c’est-à-dire du capital à immobiliser, à soustraire aux risques de marché, pour couvrir les risques pris par ailleurs. De manière générale, les banques et les assurances doivent faire preuve de plus de prudence, et adopter une gestion un peu plus « en bon père de famille ».

2. Une concurrence accrue de nouveaux acteurs : en particulier les acteurs qui viennent de la technologie, ou qui utilise la technologie pour inventer des nouveaux modèles. Les établissements bancaires sont aujourd’hui notamment concurrencés dans le domaine des moyens de paiement, domaine qui connait une révolution tant sur le plan technologique que réglementaire. Par ailleurs, le crédit connaît un mouvement de désintermédiation et des sources alternatives de financements émergent, même si elles restent encore marginales : en particulier la finance dite participative (« Peer-to-peer lending », « Crowd funding », ou le « Crowd lending »). Et c’est sans parler des nouvelles cryptomonnaies, à l’instar du Bitcoin, qui peuvent tout simplement se passer de banque (c’est à dire d’un tiers de confiance). L’Assurance, quant à elle, n’est pas en reste : alors qu’elle se contentait d’assurer un conducteur pour son véhicule, il lui faut désormais réfléchir à assurer une voiure qui n’aura bientôt plus de conducteur ! Qui fera le constat en cas d’accident ? Et qui sera responsable ?

3. Des nouveaux modes de distribution : l’ère de la mobilité et de l’usage de la technologie où tout est accessible n’importe où, n’importe quand, remet fondamentalement en cause ce qui a fait la force du modèle bancaire et assurantiel depuis des décénnies : la puissance du réseau d’agences physiques partout en France. La question est donc posée : a-t-on encore besoin d’autant d’agences ?

Les Assurance, comme les banques doivent anticiper la révolution mobile et enrichir les fonctionnalités offertes via ce canal, tout en continuant de maintenir un haut niveau de sécurité. Les clients de la banque de détail attendent convivialité, immédiateté et personnalisation accrue.

Ces enjeux sont à la fois des menaces mais aussi d’extraordinaires opportunités de renouvellement pour le secteur qui en a les moyens. Quant à l’impact sur l’emploi, il se fait en douceur : certes, la banque, comme l’assurance, ne recrutent plus comme il y a 10 ans, mais les chiffres restent importants : les grands acteurs des 2 secteurs, à eux seuls, vont recruter plus de 25 000 personnes en 2016. Une tendance de fond se dégage toutefois : le recrutement de plus en plus important de profils d’expertise métier (analyste financier, auditeur, actuaire, …) et dans l’IT.

ASSURANCE

Quelques particularités de l’emploi dans le secteur de l’Assurance :

1. Un secteur fortement féminisé : l’emploi féminin représente 60% de l’emploi du secteur.

2. Un secteur avec une forte proportion de cadres : 40%, contre 18% en moyenne en France.

3. Un secteur qui va continuer à recruter de manière importante dans les prochaines années, notamment du fait de nombreux départs à la retraite (moyenne d’âge de 42 ans, mais près de 30% des effectifs qui ont plus de 50 ans)

4. Les 2/3 des recrutements concernent des jeunes de moins de 30 ans

Quelques chiffres

1. Chiffre d’affaires de l’assurance française environ 180 milliards d’euros

2. 30 millions : c’est le nombre de français, souscripteurs ou bénéficiaires, concernés par l’Assurance Vie.

3. 110 milliards d’euros (le 1/3 du budget de l’état français), c’est ce qu’ont coûté aux assureurs les catastrophes naturelles dans le monde en 2011

4. 14 millions, c’est le nombre de sinistres que les assureurs ont traité en France en 2011

BANQUE

Quelques particularités de l’emploi dans la filière :

5. Près de 10 000 jeunes en alternance

6. 2/3 des recrutements concernent des jeunes de moins de 30 ans

7. 10% des recrutements pour des niveaux Bac, 50% pour des Bac+2/+3, 40% pour des Bac+4/+5

8. 99% des plus de 350 000 salariés en CDI

Quelques faits et chiffres :

1. Un peu plus de 38 000 agences bancaires en France, l’un des réseaux les plus denses en Europe

2. 99% des français ont un compte bancaire, voire plus, car on dénombre 78 millions de comptes

3. 86% des contacts entre les clients et leur banque s’effectuent via le numérique, principalement par le smartphone, contre 31% seulement il y a dix ans.

Les acteurs & les offres d’emploi

Il y a aujourd’hui environ 6 000 offres d’emploi disponibles sur internet pour l’ensemble des secteurs banque et assurance, aussi bien la banque de détail que d’investissement.

Quelques exemples :

Le métier d’assureur est devenu complexe : la preuve en est que les banques font désormais de l’assurance, et l’assurance s’est mise à faire de la banque… Voici quelques exemples de sociétés qui recrutent, avec leurs spécificités :

Crédit Mutuel Arkea

Entrepreneur de la banque et de l'assurance, le Crédit Mutuel Arkéa est composé des fédérations du Crédit Mutuel de Bretagne, du Sud-Ouest et Massif Central, ainsi que d’une vingtaine de filiales spécialisées (Fortuneo, Monext, Arkéa Banque Entreprises et Institutionnels, Federal Finance, Suravenir, Leetchi…).

Groupe agile et innovant, à dimension humaine, le Crédit Mutuel Arkéa conjugue l’enthousiasme et l’expertise, l’engagement individuel et l’esprit collectif.

Pour répondre à ses fortes ambitions et dans le cadre du déploiement de son projet stratégique Arkéa 2020, le Crédit Mutuel Arkéa dynamise sa politique de recrutement et offre de nombreuses opportunités de carrières, notamment en Bretagne où se trouve son Siège.

Les recrutements concernent des profils commerciaux pour nos réseaux d'agences et s'adressent à des candidats de formation bac + 2 à bac + 5:

- Conseillers de clientèle

- Chargés de clientèles professionnelle et agricole

- Directeurs d'agence

Mais, le Crédit Mutuel Arkéa recherche également de nombreux experts dans les domaines suivants :

- Risques (opérationnels, de marché, de crédit)

- Comptabilité,

- Contrôle,

- Audit,

- Contrôle de gestion,

- Systèmes d’information.

La politique de recrutement du Crédit Mutuel Arkéa est très ouverte en termes de profils.

Au-delà des diplômes, des compétences, Crédit Mutuel Arkéa s’attache à recruter des personnes faisant preuve d'une grande capacité d’initiative, d’audace et d'adaptation, possédant de réelles qualités humaines et relationnelles ; des candidats entrepreneurs dans l’âme, agiles et sachant se remettre en question.

Boursorama

Né avec Internet en 1995, le groupe Boursorama s’est développé en Europe avec l’émergence de l’e-commerce et l’élargissement continu de l’offre de produits financiers en ligne. Pionnier et leader sur ses trois métiers - le courtage en ligne, l’information financière sur Internet et la banque en ligne - le groupe Boursorama a fondé sa croissance sur l’innovation, l’engagement et la transparence. L’ambition est d’anticiper les attentes de ses clients et de simplifier leur vie en leur apportant des solutions accessibles en ligne.

En France, Boursorama est la banque en ligne de référence avec plus de 650 000 clients en mai 2015. Le portail www.boursorama.com est le premier site national d'information financière et économique.

Le groupe Boursorama opère également en Allemagne et en Espagne.

Lesfurets

Créé en 2012, Filiale du groupe britannique BGL, également propriétaire de www.comparethemarket.com, leader de la comparaison d'assurance sur le marché britannique, LesFurets.com est le premier site indépendant de comparaison et d’achat d’assurance en France. Ce site connaît aujourd’hui la croissance la plus rapide du marché. Il compare, en toute transparence, les tarifs, les garanties et les services de grands assureurs auto, santé, deux roues, habitation et emprunteur. En simplifiant la compréhension, la comparaison et l’achat d’assurance, LesFurets.com aide les consommateurs français à optimiser leur budget au quotidien et à trouver l'assurance adaptée à leurs besoins et au meilleur prix. LesFurets.com réalise 2,5 millions de devis par an.

Engagé éthiquement et voulant se donner une obligation de transparence, le site a signé la Charte des sites comparateurs de la FEVAD (Fédération E-commerce et Vente à Distance) qui garantit l’actualisation des informations, la transparence des modes de classement utilisés, et une information complète sur les prestations proposées par les sites marchands. Indépendant & impartial, le site s’engage également à ne pas commercialiser les coordonnées des internautes.

Une dizaine de recrutements est prévu sur l’année 2016 (20 postes ouverts depuis le 1er juillet 2015, dont la moitié a été déjà pourvue).

Lesfurets recherche de nouveaux talents pour accompagner son développement rapide.

· Développeurs Java

· Fonctions support tel qu’Assistant commercial (H/F)

Tous les postes sont situés à Paris (17ème arrondissement)

BPCE

Né en juillet 2009 de la fusion desgroupes Banques Populaires et Caissesd’Epargne, le groupe BPCE est aujourd’hui le 2^ème acteur bancaire en France, avec quelques 8 000 agences sur l’ensemble du territoire. Présent aussi bien dans la banque de détail, l’assurance, et la banque de financement et d’investissement, BPCE prévoit de recruter, en 2016, 3 500 personnes CDI prévus en 2016 dans l’ensemble des entreprises du groupe. Si ce chiffre est stable par rapport à 2015, il n’en reste pas moins très important. Et c’est sans compter les recrutements de contrats de stage (du Bac+3 au Bac+5) et d’apprentissage.

Les principaux postes à pourvoir concernent des :

• Conseillers commerciaux H/F,

• chargés de clientèle particuliers et professionnels H/F,

• Chargés d’affaires entreprises et ou gestion privée H/F,

• Analystes crédit H/F,

• Gestionnaires back office H/F,

• Auditeurs H/F

Toutes ces fonctions sont accessibles depuis une formation spécialisée commerciale ou banque/finance de Bac +3 à Bac +5. Les postes sont disponibles sur toute la France pour les réseaux CE et BP et à l’international essentiellement pour Natixis

Les recrutements par région

Les recrutements sont au beau fixe un peu partout en France, du fait notamment du poids encore très important de l’emploi dans les réseaux d’agences.