Les jeunes peu intéressés par le secteur des industries alimentaires
Mis à jour le 14 Juin 2022
Anonyme (non vérifié)
Le secteur des industries alimentaires est incontestablement porteur d’emploi. Pourtant, il souffre d’un manque d’attractivité, spécialement auprès des jeunes. Une enquête commandée par Observia (Observatoire prospectif des métiers et qualifications des industries alimentaires) et menée par le cabinet Occurence en juin 2008 révèle cette tendance et analyse les forces du secteur pour pallier à cette situation. Il s’agit de faire prendre conscience aux jeunes des perspectives de carrière dans le métier en commençant par lutter contre certaines idées reçues.
Seuls 3% des jeunes ont effectué un stage dans les industries alimentaires
Le constat. D’après une étude TNS-Sofres, près de trois quart des jeunes interrogés ont des idées précises sur le métier qu’ils souhaitent exercer. La tendance la plus marquée va vers les filières professionnelles (BTP, alimentation, chimie, sanitaire) mais il y a une nette préférence pour les métiers du domaine médical. Une situation que regrettent 73% des chefs d’entreprise des industries alimentaires qui considèrent comme un « enjeu prioritaire » le fait d’attirer des « jeunes motivés ».
Véritable boussole pour les jeunes au moment d’envisager une carrière, le stage n’est pas assez répandu dans les industries alimentaires. Seuls 3% des élèves y ont effectué un stage contre 26% dans le commerce et 23% dans les secteurs de l’éducation, de la santé ou de l’action sociale.
Les perspectives d’embauche existent. Est-ce un bon calcul de la part de nos jeunes ? La question mérite d’être posée selon la chargée de mission d’Observia, Caroline Cohen : « les métiers des IAA (Industries agroalimentaires) sont particulièrement diversifiés et offrent de nombreux débouchés. Il y a 28 000 à 36 000 postes à pourvoir d’ici à 2015 et 17 000 rien qu’en 2010 » a-t-elle révélé sur le site http://www.usinenouvelle.com
Les jeunes connaissent mal ce secteur
Si quelques 90% des jeunes interrogés affirment « ne pas connaître le secteur des industries alimentaires », ils sont près de 70% à ne pas envisager d’y travailler un jour, d’abord parce qu’ils ont d’autres objectifs en tête. Les métiers dans lesquels se projettent les élèves sont plus particulièrement ceux de « l’éducation, la santé et l’action sociale (34%), le commerce (22%) ou l’administration (22%). »
En revanche, les jeunes attirés par les IAA le sont pour 23% en raison des « débouchés et évolutions possibles ». La perspective d’un « travail intéressant » en inciterait 29% à pousser la porte de ces entreprises tandis que la « diversité des métiers » constitue une source de motivation pour 19% d’entre eux.
Les idées reçues. Une mauvaise image pourrait être à la source du désintérêt des jeunes pour le secteur des industries alimentaires. Voici les quatre stéréotypes qui ressortent le plus fréquemment :
- La distribution de produits chimiques qui ne respectent pas l’environnement
- Une communication jugée mensongère
- La vision d’une industrie de mécanisation
- Un secteur peu rémunérateur
Les propositions d’Observia
Devant les résultats mitigés de cette enquête, le secteur des industries alimentaires a décidé de réagir avec la mise en place d’une communication plus efficace. Son objectif : « informer le plus largement possible les jeunes, les enseignants et les prescripteurs pour leur faire connaître les industries alimentaires ». Une stratégie qui va également passer par le développement de l’apprentissage et des formations en alternance pour « susciter des vocations ».
Afin de rendre le secteur plus lisible et pour « préparer l’avenir des entreprises », Observia a mis en ligne une cartographie actualisée des grandes familles de métiers des industries alimentaires. Il apparaît ainsi que le secteur est composé de neuf familles professionnelles (production, marketing, achat-vente, logistique, contrôle-laboratoire, qualité-hygiène-sécurité-environnement, maintenance-ingénierie, services généraux, innovation-R&D), décomposées en 46 métiers principaux. Comme autant de carrières et d’évolutions possibles.
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