Laurence VITTET : une femme motivée
Mis à jour le 14 Juin 2022
Anonyme (non vérifié)
A 46 ans, son parcours lui ressemble : mouvementé, multiple et entier…Comment passe-t-on de l’architecture à l’éco-design ? En y croyant, et grâce à un certain sens de gravité…La Terre, justement, est devenue plus qu’un business pour elle : une vocation ?
METEOJOB : avant d’être agent d’éco-designers* vous étiez architecte. Quelles étaient vos ambitions professionnelles de départ ?
LAURENCE VITTET : j’ai toujours voulu travailler dans la création, la déco, mais déjà, en tant qu’architecte, je sentais que j’étais plus attirée par l’éphémère (en opposition avec la construction durable). Dans l’architecture, je ne faisais pas mon « trou » et très vite, je me suis lancée dans l’évènementiel en enchaînant diverses collaborations dans le cinéma et la mode.
METEOJOB : comment êtes-vous arrivée jusqu’au monde de l’éco-design ?
LAURENCE VITTET : l’écologie et le devenir de la planète ont toujours été des sujets qui me tenaient à cœur. Dans les milieux artistiques où j’évoluais j’ai rencontré des personnes déterminantes ancrées dans une tendance, qui, il y a quelques années était déjà significative de l’air du temps. Après avoir créé une boutique « sur les traces d’amapa » qui ne vendaient que des objets à base de matières recyclées, j’ai décidé d’agir encore plus en amont, c’est-à-dire d’encourager et promouvoir ces créateurs en devenant leur agent.
METEOJOB : quelles ont été les contraintes et difficultés que vous avez rencontré dans votre parcours ?
LAURENCE VITTET : les choses se sont faites par étapes. Il a fallu d’abord faire le choix de quitter une profession, faire le deuil de cette idée « j’ai un métier » et partir vers l’inconnu. Du jour au lendemain, il a fallu prendre le risque de ne plus avoir de salaire fixe, et donc, diminuer son rythme de vie. L’ego en prend un coup aussi : travailler 50 heures par semaine sans pour autant se rémunérer…Dans ce cas, le soutien de la famille, de mon mari notamment, est, et a été essentiel.
METEOJOB : quels moyens avez-vous mis en œuvre pour surmonter ces difficultés ?
LAURENCE VITTET : les mêmes qu’aujourd’hui, c’est-à-dire une conviction à toutes épreuves ! La principale ressource à avoir, outre celle de trouver des moyens de financer son projet, c’est d’y croire, toujours et encore, malgré ce que peuvent vous dire ou vous renvoyer les gens autour. L’écologie et la cause humanitaire en générale, est une cause pour laquelle j’ai trouvé les ressources car elle me tenait à cœur. Je n’aurai sans doute pas trouvé l’énergie et la foi pour une autre cause.
METEOJOB : avez-vous eu déjà eu des regrets ?
LAURENCE VITTET : jamais. Je dirai même qu’aujourd’hui, je savoure plus que jamais le fait que chaque pas avancé, chaque point marqué, chaque petite victoire ou réussite, n’est dû qu’à mon seul travail. Mes efforts sont récompensés par mon seul labeur (et celui de mon associée, Letizia Asselin).Et ça, c’est une satisfaction énorme.
METEOJOB : qu’avez-vous appris de votre parcours ?
LAURENCE VITTET : que la cause de l’écologie est une cause pour laquelle je suis fière de me battre, à ma petite échelle, et tous les jours. Pour mes enfants aussi, j’ai vraiment la satisfaction d’apporter ma contribution à la protection de la planète. Ça c’est pour le côté idéaliste. Sinon, sur le plan professionnel, j’ai surtout appris à tout réapprendre ! Du jour au lendemain on se sent à nouveau autodidacte malgré un diplôme d’architecte et des années d’expériences professionnelles. C’est une grande leçon d’humilité et la preuve que lorsque l’on est vraiment motivé, on trouve les ressources, même pour changer radicalement de voie.
METEOJOB : quels conseils donneriez à celles et ceux qui souhaiteraient bifurquer mais qui n’osent pas ?
LAURENCE VITTET : d’oser justement ! Et que cela n’est possible qu’à une seule condition : être convaincu (e) que ce choix est le bon. Vous trouvez toujours, dans ce cas là, des gens pour vous détourner de votre projet et vous considérer comme un peu fou. Or, la réussite vient, à mon sens, de là : y croire, y croire, y croire, coûte que coûte. Il est vrai, néanmoins, qu’il est préférable, voire indispensable, d’être soutenu, ne serait-ce que moralement, par les proches : famille d’abord, et amis du cercle restreint.
METEOJOB : comment décririez-vous une de vos journées type ?
LAURENCE VITTET : elles se ressemblent toutes sur un point : j’aimerai qu’elles fassent 24 heures de plus ! Sinon, mes activités sont assez diversifiées. Avec Letizia, nous travaillons à penser la stratégie de notre société à court, moyen et long terme. Les trois à la fois, tout le temps ! Le cours terme peut-être de gérer les problèmes de tous les jours du type gestion des colis livrés à un client. Le moyen terme consiste par exemple à préparer un salon ou trouver de nouvelles boutiques pour diffuser les créations de nos éco-designers. Enfin le long terme, c’est aussi développer d’autres activités comme la création d’évènements (conférence de presse, inauguration de lieux etc. ) entièrement réalisés avec des matériaux écolos.
En savoir plus : http://www.agenceartterre.com
*Les éco-designers sont des designers qui dessinent et créent des produits dans une éco-conception, c’es-à-dire avec des matières et un processus de fabrication le plus écologique possible.
Dates-clés :
Décembre 1961 : naissance à Pantin
Octobre 1989 : obtention du diplôme d’architecte
Octobre 2004 : ouverture de la boutique sur les traces d’amapa
Janvier 2007 : création de l’agence art terre
Septembre 2007 : 1ère session au salon maison et objet
Septembre 2008 : début des éditions art terre présentées au salon maison et objet
METEOJOB : avant d’être agent d’éco-designers* vous étiez architecte. Quelles étaient vos ambitions professionnelles de départ ?
LAURENCE VITTET : j’ai toujours voulu travailler dans la création, la déco, mais déjà, en tant qu’architecte, je sentais que j’étais plus attirée par l’éphémère (en opposition avec la construction durable). Dans l’architecture, je ne faisais pas mon « trou » et très vite, je me suis lancée dans l’évènementiel en enchaînant diverses collaborations dans le cinéma et la mode.
METEOJOB : comment êtes-vous arrivée jusqu’au monde de l’éco-design ?
LAURENCE VITTET : l’écologie et le devenir de la planète ont toujours été des sujets qui me tenaient à cœur. Dans les milieux artistiques où j’évoluais j’ai rencontré des personnes déterminantes ancrées dans une tendance, qui, il y a quelques années était déjà significative de l’air du temps. Après avoir créé une boutique « sur les traces d’amapa » qui ne vendaient que des objets à base de matières recyclées, j’ai décidé d’agir encore plus en amont, c’est-à-dire d’encourager et promouvoir ces créateurs en devenant leur agent.
METEOJOB : quelles ont été les contraintes et difficultés que vous avez rencontré dans votre parcours ?
LAURENCE VITTET : les choses se sont faites par étapes. Il a fallu d’abord faire le choix de quitter une profession, faire le deuil de cette idée « j’ai un métier » et partir vers l’inconnu. Du jour au lendemain, il a fallu prendre le risque de ne plus avoir de salaire fixe, et donc, diminuer son rythme de vie. L’ego en prend un coup aussi : travailler 50 heures par semaine sans pour autant se rémunérer…Dans ce cas, le soutien de la famille, de mon mari notamment, est, et a été essentiel.
METEOJOB : quels moyens avez-vous mis en œuvre pour surmonter ces difficultés ?
LAURENCE VITTET : les mêmes qu’aujourd’hui, c’est-à-dire une conviction à toutes épreuves ! La principale ressource à avoir, outre celle de trouver des moyens de financer son projet, c’est d’y croire, toujours et encore, malgré ce que peuvent vous dire ou vous renvoyer les gens autour. L’écologie et la cause humanitaire en générale, est une cause pour laquelle j’ai trouvé les ressources car elle me tenait à cœur. Je n’aurai sans doute pas trouvé l’énergie et la foi pour une autre cause.
METEOJOB : avez-vous eu déjà eu des regrets ?
LAURENCE VITTET : jamais. Je dirai même qu’aujourd’hui, je savoure plus que jamais le fait que chaque pas avancé, chaque point marqué, chaque petite victoire ou réussite, n’est dû qu’à mon seul travail. Mes efforts sont récompensés par mon seul labeur (et celui de mon associée, Letizia Asselin).Et ça, c’est une satisfaction énorme.
METEOJOB : qu’avez-vous appris de votre parcours ?
LAURENCE VITTET : que la cause de l’écologie est une cause pour laquelle je suis fière de me battre, à ma petite échelle, et tous les jours. Pour mes enfants aussi, j’ai vraiment la satisfaction d’apporter ma contribution à la protection de la planète. Ça c’est pour le côté idéaliste. Sinon, sur le plan professionnel, j’ai surtout appris à tout réapprendre ! Du jour au lendemain on se sent à nouveau autodidacte malgré un diplôme d’architecte et des années d’expériences professionnelles. C’est une grande leçon d’humilité et la preuve que lorsque l’on est vraiment motivé, on trouve les ressources, même pour changer radicalement de voie.
METEOJOB : quels conseils donneriez à celles et ceux qui souhaiteraient bifurquer mais qui n’osent pas ?
LAURENCE VITTET : d’oser justement ! Et que cela n’est possible qu’à une seule condition : être convaincu (e) que ce choix est le bon. Vous trouvez toujours, dans ce cas là, des gens pour vous détourner de votre projet et vous considérer comme un peu fou. Or, la réussite vient, à mon sens, de là : y croire, y croire, y croire, coûte que coûte. Il est vrai, néanmoins, qu’il est préférable, voire indispensable, d’être soutenu, ne serait-ce que moralement, par les proches : famille d’abord, et amis du cercle restreint.
METEOJOB : comment décririez-vous une de vos journées type ?
LAURENCE VITTET : elles se ressemblent toutes sur un point : j’aimerai qu’elles fassent 24 heures de plus ! Sinon, mes activités sont assez diversifiées. Avec Letizia, nous travaillons à penser la stratégie de notre société à court, moyen et long terme. Les trois à la fois, tout le temps ! Le cours terme peut-être de gérer les problèmes de tous les jours du type gestion des colis livrés à un client. Le moyen terme consiste par exemple à préparer un salon ou trouver de nouvelles boutiques pour diffuser les créations de nos éco-designers. Enfin le long terme, c’est aussi développer d’autres activités comme la création d’évènements (conférence de presse, inauguration de lieux etc. ) entièrement réalisés avec des matériaux écolos.
En savoir plus : http://www.agenceartterre.com
*Les éco-designers sont des designers qui dessinent et créent des produits dans une éco-conception, c’es-à-dire avec des matières et un processus de fabrication le plus écologique possible.
Dates-clés :
Décembre 1961 : naissance à Pantin
Octobre 1989 : obtention du diplôme d’architecte
Octobre 2004 : ouverture de la boutique sur les traces d’amapa
Janvier 2007 : création de l’agence art terre
Septembre 2007 : 1ère session au salon maison et objet
Septembre 2008 : début des éditions art terre présentées au salon maison et objet
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