3820 contrats d’apprentissage signés depuis septembre 2009
Mis à jour le 14 Juin 2022
Anonyme (non vérifié)
Le bilan d’étape du Plan de développement de l’apprentissage engagé par les CCI (Chambres de commerce et d’industrie) est tombé : près de 3820 nouveaux contrats d’apprentissage ont été signés depuis septembre 2009.
« Des contrats qui font partie du plan d’urgence pour l’emploi des jeunes. » En avril 2009, le président de la République, Nicolas Sarkozy, avait annoncé dans ce plan, le renforcement de l’apprentissage. Son objectif : « 320 000 apprentis recrutés entre le 1er juin 2009 et le 1er juin 2010 », soit 40 000 de plus que sur la période 2008-2009.
Une nouveauté pour certaines entreprises. Parmi les 3820 contrats signés depuis septembre 2009, quelques 54 % ont été conclus par des entreprises non utilisatrices de contrats en alternance au cours des cinq dernières années.
Trois filières de formation regroupent 50 % des contrats signés : le commerce et la vente (29 %), l'agroalimentaire, l'alimentation et la cuisine (11 %), la gestion, le management et les finances (10 %).
Que pensent les entreprises de cette formule ?
Ce bilan d’étape a également permis de sonder les entreprises sur la mise en place de ce type de contrats. Avant de les considérer comme une formation, les contrats d’insertion en alternance sont perçus par les entreprises comme une formule de pré-embauche (pour 63% des entreprises visitées). Les deux points forts retenus étant que ce dispositif s’avère être un moyen efficace d'insertion (60 %) et une formule de transmission des connaissances qui a fait ses preuves (50 %).
Certaines entreprises restent cependant sur leur faim. Elles souhaiteraient un recours facilité à l’alternance via une simplification des procédures (28%), un renforcement de l’appui à la recherche des jeunes et/ou des CFA (28%), une augmentation des aides financières (22%) et une offre de formation plus adaptée à leurs besoins (15%).
Pour la directrice formation de la CRCI (Chambre régionale de commerce et d'industrie) de Haute-Normandie, Patricia Lhoir, « l'un des freins de l'apprentissage, c'est que les chefs d'entreprise sont confrontés à une multiplicité de brochures. La plus-value des développeurs de l'apprentissage, c'est qu'ils offrent à l'entreprise un interlocuteur unique sur cette question. »
Développeur à la CCI de Colmar, Rodolphe Birling abonde dans le même sens : « Beaucoup d'entreprises confondent différents dispositifs comme l'apprentissage, le contrat de professionnalisation, le contrat aidé… Notre mission c'est de les aider à y voir plus clair, et de démystifier le système ».
Objectif : pérenniser le système
Tous les acteurs présents lors de cette journée de l’apprentissage sont favorables à la poursuite de l'expérience. Marcel Schott, président de la commission formation de la CCI Strasbourg Bas-Rhin, estime que « les entreprises qui ne sont pas encore formatrices sont souvent petites et plus dures à convaincre. Notre problème, c'est de les travailler au corps dès maintenant pour les contrats qui seront signés en mai ».
Pour Patricia Lhoir, même son de cloche, il est nécessaire de pérenniser la fonction de développeur quasi définitivement du fait qu’il y a un besoin et notamment au niveau des petites entreprises qui doivent être convaincues.
De son côté, le chef de mission des politiques de formation et de qualification à la DGEFP (Direction générale de l'emploi et de la formation professionnelle), Ivan Postel-Vinay, considère que « la décision de pérenniser ou non sera politique. Et elle dépendra de résultats quantitatifs en grande partie, mais également de résultats qualitatifs. »
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