3 questions à… Angèle Zangari, ex-chômeuse et auteur d’un livre sur le sujet.
Mis à jour le 14 Juin 2022
Anonyme (non vérifié)
Meteojob : pourquoi et comment avoir écrit "Journal d'un lâcher-prise"* ?
Angèle Zangari : l’écriture est une vieille passion. Quand je me suis retrouvée au chômage actif, en janvier 2004, je n’ai pas décidé d’écrire un livre, j’ai tenu ce journal pour prendre du recul, comme une nécessité, une évidence… C’est en l’écrivant et quand enfin il prenait un certain chemin que j’ai décidé d’être dans une démarche d’écrivain, c'est-à-dire de travail de l’écriture et de recherche d’un éditeur.
Meteojob : le chômage est un sujet peu traité en littérature... En quoi ce livre est-il différent par rapport à d'autres publications sur le même thème ?
Angèle Zangari : le champ de la littérature est intéressant justement pour ce type de sujet « très sérieux » détenus par les experts des sciences sociales et politiques. Elle permet d’aborder un problème économique à une échelle humaine et quotidienne. C’est ma vision de la politique au sens le plus étymologique. Je suis une femme qui a toujours été engagée dans des luttes politiques et dans des activités syndicales. J’ai, je crois, choisi d’écouter ma propre voix en m’affranchissant de la rhétorique syndicale et politique. Pourquoi différent ? Parce que dans ce livre, je vais du « dehors » au « dedans » pour montrer que la réalité est faite de cette relation. Hommes et femmes au chômage sont de sacrés travailleurs de la vie intérieure qui se cogne à la réalité !
Meteojob : comment avez-vous retrouvé un emploi ?
Angèle Zangari : en mars 2007 un ancien de mes DG m’a proposé un poste de communication que j’ai refusé car je venais d’accepter un poste adjointe de direction dans une structure associative « militante » qui me séduisait. Puis ma période d’essai n’étant pas concluante, j’ai rappelé pour ce poste qui n’était toujours pas pourvu (4 mois après !!) : quelle chance pour moi ! Je me suis retrouvée dans un univers professionnel que je ne connaissais pas du tout et je me suis accrochée, c’est le mot. Aujourd’hui je fais le travail que je désirais faire : travailler dans la communication. J’ai un poste intéressant. En 3 ans, rien, et puis en 1 mois, 2 propositions dont une fût la bonne. Mon conseil ? Côté recherche, ne jamais lâcher-prise. Et entretenir son relationnel : ex patrons, collaborateurs, collègues… Pour ma part, je ne suis pas isolée, et je n’ai pas hésité à demander du travail autour de moi jusqu’à ce qu’une occasion se présente.
*Journal d’un lâcher prise, Angèle Zangari, éditions des 2 encres. 15,20 €.
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