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Si l’importance du secteur du tourisme semble évidente lorsqu’est évoqué le département des Alpes Maritimes, d’autres secteurs méritent un examen plus attentif. L’emploi dans le département est désormais porté par des activités diversifiées, aux évolutions desquelles le territoire réussit à s’adapter. Ainsi, des secteurs traditionnellement développés comme la parfumerie ont évolué vers l’industrie aromatique puis les activités liées à la pharmacie, la biologie et la chimie. L’emploi est également fortement dynamisé dans les secteurs du numérique et de la recherche par la technopole de Sophia Antipolis.
Les Alpes Maritimes sont le second contributeur économique de la région Paca après les Bouches-du-Rhône. Ce dynamisme est porté par une grande capacité de ce département à adapter son tissu économique et entrepreneurial en permanence aux évolutions.
La population des Alpes Maritime est relativement stable depuis 2012, avec un solde naturel de + 0,1%. En 2015, le département comptait 1 082 000 habitants, soit 21,9% de la population de la région PACA.
Si la population âgée de plus de 60 ans est fortement représentée avec près d’un tiers de la population totale, la classe de population en âge d’activité y est la plus forte : les 30 – 59 ans représentent 38% de la population totale des Alpes Maritimes.
Les principaux bassins d’emploi des Alpes Maritime sont : - Le bassin d’emploi d’Antibes – Sophia Antipolis : plutôt orienté recherche et hautes technologies, qui concentre plus de 16 000 emplois, - Le bassin d’emploi de Cannes, marqué par le tourisme et l’aéronautique, avec 411 645 habitants, - Le bassin d’emploi de Nice représente, avec ses 621 237 habitants, est plus marqué par l’agriculture et les services.
Dans les Alpes-Maritimes, l’emploi se porte de mieux en mieux. Le taux de chômage, de 9,7% au troisième trimestre 2018, était certes légèrement supérieur à la moyenne nationale, mais en baisse de 0,6 point sur un an.
55 219 projets de recrutement dans les Alpes-Maritimes étaient recensés en 2018, soit un bond de plus de 23 % !
Le revenu moyen des habitants du département, de 26 802 € en 2015, était assez largement au-dessus de la moyenne nationale de 24 090 €.
Dans les Alpes Maritimes, l’emploi est porté de façon transversale par l’industrie liée aux sciences du vivant et par le numérique. Ces évolutions sont favorisées par la volonté des pouvoirs locaux qui ont soutenu l’émergence de centres de recherche et de pôles de compétitivité afin de diversifiée une économie autrefois très centrée sur le tourisme.
Véritable Silicon Valley à la française, les Alpes Maritimes comptent sur leur territoire de véritables pépites du numérique comme Amadeus, Median, ou Therapixel, ainsi que des acteurs majeurs comme Orange, l’Inria, Cap Gemini, Thalès ou Dassault Systems. Les grandes entreprises européennes et même mondiales se pressent pour installer leurs centres de recherche sur place. Entre télécoms, industrie électronique et défense, le numérique trouve à Sophia Antipolis un véritable gisement d’opportunités, au point d’aboutir à des difficultés de recrutement sur les profils les plus recherchés.
D’abord concentrée autour de l’industrie aromatique autour du bassin de Grasse, dont l’activité historique a été mise en valeur par le pôle de compétitivité PASS (Pôle arômes, senteurs et saveurs), la filière stratégique des sciences du vivant s’est progressivement diversifiée. Elle s’est ouverte dans le département aux industries pharmaceutiques, au génie biomédical et à la chimie appliquée au monde végétal. Aujourd’hui, la filière pèse près de 3,1 milliards d’Euros, et l’industrie cosmétique y pèse pour près de 25%. Des entreprises telles que Bayer Crop Science, les laboratoires Genevrier, Virbac, Arkopharma se sont ainsi implantées dans les Alpes-Maritimes. L’emploi dans ce secteur affichait croissance de 5,5% en 2017.
